jeudi 16 septembre 2010

Une bien bonne idée de communication!


Alors que l'exposition Degas va s'ouvrir au public le 8 octobre prochain -elle provoque déja un formidable engouement- le musée La Piscine s'offre une campagne de communication plutôt réussie.
Dans le prestigieux bassin, une sculpture de femme nue porte sur le bras gauche une serviette de bain. Un clin d'oeil amusant une formule très réussie "Changez d'idée sur le musée".
C'est en tout cas une bien bonne idée...

lundi 6 septembre 2010

Les sept péchés capitaux: six femmes, un homme seulement!


"La Délivrance" de Pierre Roche voilà encore une oeuvre étrange présentée à La Piscine de Roubaix : dans une grande structure en bois, sont incrustés sept bas-reliefs en plomb et bronze, illustrant chacun un pêcher capital.
Chaque panneau est titré au nom du pêché qu’il illustre.
L’envie est une femme âgée, assise, se rongeant les doigts et prisonnière de volutes serpentines. L’avarice serre sur son torse le signe de son trésor. A genoux, la colère est une femme nue perdue au milieu des serpents qui sifflent autour de sa tête. La gourmandise apparaît comme le sommet de la composition, qui s’organise de façon très symétrique. La luxure répond à colère, nue et assise, regardant vers l’extérieur du cadre. L’orgueil est montré de face, prostré et compact comme l’avarice à laquelle il répond. La paresse présente le même esprit de complexité opulente que l’envie qui est son symétrique. Chacun des panneaux présente le monogramme R pris dans un cercle qui est la signature de l’artiste.
Au centre, un buste en plâtre patiné montre une femme avec des tresses réunies sous le menton et des mains coupées au poignet collées sur les oreilles. Sous cette tête figure l’inscription « Ne dire/ne voir/n’entendre pas le mal »
Six femmes pour illustrer les sept péchés capitaux, un homme seulement (l'orgueil) , juste une question de genre féminin ou masculin? La question est posée

samedi 4 septembre 2010

Regardez bien la main gauche de la jeune femme à la robe blanche!


Les visiteurs de La Piscine passent souvent devant ce tableau de grande taille sans forcément y prêter attention. Et pourtant c’est une œuvre bien curieuse du peintre Julius S. Stewart l’un des nombreux artistes américains qui se fixèrent en France.
La scène se passe dans une maison close où s’enlacent les couples et les courbes, l’ambiance est celle du pêché et de la perdition.
Dans la moitié gauche du tableau une jeune femme nous fait face, elle est vêtue d’une longue robe blanche. De la main droite elle tient un iris mauve. Mais regardez donc sa main gauche posée sur la table : elle n’a que quatre doigts ! Et derrière elle on devine une apparition d’un Christ en croix.
Cette jeune femme, une prostituée à l’heure de la Rédemption (le titre du tableau), arbore la robe blanche du sacrifice et de la virginité regagnée. L’iris qui se fane à ses pieds marque l’abandon de la volupté mais la main griffue est le signe d’une ultime tentation diabolique qui l’attacherait encore au monde perdu de la galanterie !
Qui sait, finalement, si, par la grâce divine, la jeune femme troquera demain sa riche tenue mondaine pour l’austère bure monacale…
Etonnant n’est-ce pas ?