mercredi 29 juin 2011

Jusqu'au 4 septembre : la galerie Dujardin (1905-1980) - L’art au XXe siècle à Roubaix



Fondée en 1905 par Eugène Dujardin et Jean Courier, la Galerie Dujardin est une institution de la scène artistique roubaisienne du XXe siècle. Première galerie d’art à s’installer à Roubaix, elle assura la promotion d’artistes modernes et contemporains pendant près de 80 ans. En véritable pépinière, et portée par la prospérité et la vitalité de l’industrie textile de la région, la galerie a su faire coexister artistes reconnus et jeunes talents, et fidéliser tout au long de son activité de nombreux collectionneurs de renom, tels que Jean Masurel, Philippe Leclercq, Albert et Anne Prouvost...
Jusqu'au 4 septembre 2011 l’exposition présente la galerie à travers les trois grandes périodes de son histoire. Dirigée de 1905 à 1952 par Eugène et Rose Dujardin, puis leur fille Rosette Dujardin-Courier, la Galerie Dujardin organise régulièrement des expositions monographiques et collectives, dont celles du «Groupe des 10» dans les années 1920, l’une des plus représentatives.
A partir de 1952, Josée Meyer-Courier succède à sa belle-mère à la tête de la galerie et assure la promotion du «Groupe de Roubaix» Eugène Dodeigne, Eugène Leroy, Arthur Van Hecke, Jean Roulland, Pierre Hennebelle, Michel Delporte, Paul Hemery, Pierre Leclercq, Robert Conte et Jacky Dodin). L’exposition dite des collectionneurs ou des Maîtres contemporains de janvier 1954, présentant simultanément des oeuvres de Braque, Buffet, Calder, De Staël, Klee, Lanskoy, Léger, Matisse, Miró, Picasso, etc., restera également comme l’une des plus emblématiques de cette période résolument tournée vers la modernité.
Des années 1970 à 1980, date de la fermeture de la galerie (à Roubaix, elle perdurera ensuite près de trois ans à Lille), Josée Courier entamera une politique d’accrochage nettement plus contemporaine, notamment avec le «Groupe des jeunes» (Alain Delsalle, Daniel Bovétès, Francis Montois, Jacqueline Fournier, Yves Decroix, Jean-Claude Catteau, Julien Lestrugeon, Jean-Marie Butaye, Witold Heretynski, Stéphane Lavolée).
La Piscine rend aussi hommage au travail de sa dernière directrice, Josée Courier qui a su diriger la Galerie Dujardin vers une perpétuelle quête de nouvelles frontières plastiques et esthétiques.
En présentant des oeuvres d’artistes représentatifs de toutes les périodes de la galerie, d’envergures tant régionales, que nationales et internationales (Buffet, Calder, Lanskoy, Leroy, Rouault, etc.), l’exposition dresse un panorama fidèle et sensible de ce haut lieu culturel et artistique.
Nos photos: Josée Courier par Noël D'Hulst et la galerie Dujardin en 1928.

lundi 20 juin 2011




Ah la Piscine fascine toujours autant les photographes pour leurs prises de vues! Ainsi l'autre dimanche, sous les yeux curieux des visiteurs du musée, Tao.S. étudiante en arts-plastiques, photographe free-lance et blogueuse mode lilloise "shootait" comme on dit dans le jargon du métier le mannequin Selly. Pour présenter les bijoux fantaisie de "La Petite Lily", une créatrice roubaisienne. Tao dit affectionner tout particulièrement le lieu (elle avait bien sur demandé la permission au conservateur) et elle avoue que son "shooting" fut fort agréable.
Tao donne au passage le blog de son agence à but non lucratif: http://lillelamodeagency.blogspot.com/
Voici quelques photos de son travail... elles sont bien sûr préservées par le droit d'auteur et ne peuvent être utilisées commercialement.

samedi 11 juin 2011

"Attila et sa horde" déferlent à La Piscine


Voilà bien une oeuvre étonnante qui suscite généralement la curiosité des visiteurs de La Piscine, elle est située dans le fond du bassin. "Les Huns ou Attila et sa horde" est l'oeuvre de Théodore Rivière.
Sur une terrasse presque circulaire, de nombreux personnages en bronze constituent une caravane avec ses cavaliers, un attelage de bovidés, un couple d’amoureux, une femme nue, un ours… pe en bronze dont chaque personnage mesure une vingtaine de centimètres.
Assemblage de figures expressives jusqu’à la caricature, mêlant le souci de l’histoire et le goût de l’exotisme barbare, ce groupe extravagant parait illustrer à merveille la tentation d’un éclectisme baroquisant que les industriels et négociants roubaisiens affichèrent sur les façades de leurs maisons à la fin du XIXème siècle. A mieux y regarder, l’éblouissante liberté d’exécution et notamment la schématisation expressionniste des visages, nous laisse aujourd’hui le goût d’une aventure esthétique saisissante, mise au service d’une inspiration débridée.
Etonnant n'est-il pas?