Dans tous les musées du monde il est des oeuvres qui se trouvent toujours à l'écart des grands courants du public: sur un mauvais mur, dans une salle reculée, signée d'un artiste peu connu. Est-ce à dire qu'elles indiffèrent? Oh que non! Parfois elles rencontrent le regard d'un visiteur et s'établit alors un dialogue silencieux où se mêlent attention, admiration, séduction, fascination. Et ce visiteur toujours prendra comme un rendez vous muet mais fidèle avec tel tableau, telle sculpture. Ce peut être un long tête à tête ou juste un petit coup d'oeil en passant, on sait pouvoir le retrouver toujours au même endroit.
Ainsi en est-il à La Piscine avec "Mandy" ce beau portrait de femme afro-américaine, peint en 1932 par E.Barnard Lintott, une oeuvre qui appartient au Musée d'Art Moderne de Paris mais dépsoée au musée de Roubaix en 2000.
Il y a dans le regard de cette femme de la force, de la douceur, de l'inquiétude, de la fierté. Il y a aussi des questions auxquelles celui qui la regarde ne peut apporter de réponses peut être parce qu'elle n'en attend pas.
"Mandy" qui a eu droit récemment à un soin de beauté rejoindra bientôt les cimaises de la salle de l'orientalisme à La Piscine, un peu à l'écart du beau et grand tableau de Jean Léon Gérôme "Esclaves à vendre" (1873) et non loin de l'impressionnante sculpture "La chasse au nègre" dénonçant l'esclavagisme dans les plantations française et américaine.
"Mandy" est toute douceur, sensualité, humilité. Elle a été choisie par La Poste pour faire partie d'une planche de douze timbres qui sont édités à l'occasion de la Journée de la Femme 2012 sous le thème "Portraits de femmes dans la peinture".
"Mandy" se trouvera à partir du 8 mars projetée dans la lumière elle qui se réservait au musée de Roubaix pour de secrètes et délicates rencontres.
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